Tout savoir sur l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé

Le 07 avril, nous fêtons l’anniversaire de la création de l’O.M.S ainsi que la journée internationale de la santé.
Dans ce contexte de pandémie de COVID-19, l’Organisation Mondiale de la Santé est sur le devant de la scène. Elle publie ses recommandations, ses avis d’experts ou répertorie les données mondiales. Elle a notamment nommé M. Carl Bildt Envoyé Spécial de l’OMS pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19. Mais les missions de l’OMS ne se limitent pas à gérer les urgences sanitaires. Quels sont les projets mis en place à travers le monde pour le bien-être des populations ? Quelles sont ses objectifs, comme la vaccination, la santé au travail ou encore l’obésité.

Histoire de sa création

Les nombreux échanges maritimes du XIX siècle imposaient la mise en quarantaine des bateaux qui accostaient. Cette obligation était due surtout aux épidémies de peste ou de choléra.
Une régulation sanitaire régionale puis mondiale s’impose et l’Organisation Mondiale de la Santé devient officielle le 7 avril 1948. Elle fut créée en même temps que l’Organisation des Nations unies (ONU).
Les premiers objectifs seront d’éradiquer les fléaux infectieux comme la tuberculose avec le BCG, en 1950. Mais aussi le paludisme en 1955 ou la lèpre en 1991.
Aujourd’hui, 194 états membres la composent, avec un conseil exécutif de 34 représentants internationaux.

Exemples d’actions de l’OMS depuis 1950

  • 1950: L’ère de la découverte des antibiotiques s’ouvre et l’OMS commence à conseiller les pays pour un usage responsable.
  • 1952-1957: Jonas Edward Salk découvre le vaccin contre la poliomyélite. L’OMS organise des campagnes mondiales de vaccinations.
  • 1977: Elle publie la première liste des médicaments essentiels. Cette liste fondamentale répertorie les médicaments nécessaires à un système de santé basique.  
  • 1978: Adoption de La  Déclaration d’Alma-Ata sur les soins de santé primaires » et la « Santé pour tous pour l’an 2000 »
  • 1983-1987: Les scientifiques découvrent le virus de l’immunodéficience humaine, qui provoque le sida. Le premier médicament antirétroviral visant à lutter contre l’infection à VIH et à empêcher son évolution en sida est homologué.
  • 2009: Un nouveau virus de grippe H1N1 apparaît. Avec ses partenaires, l’OMS collabore au développement de vaccins contre la grippe.
  • 2012: Pour la première fois, les États membres de l’OMS fixent des objectifs à l’échelle mondiale pour la prévention et la lutte contre les maladies cardiaques, le diabète, le cancer …
  • 2012: Le cadre politique européen de la santé appelé ”SANTÉ 2020”, est adopté. Il permet aux décideurs politiques d’avoir des stratégies et de disposer d’une série de priorités et de suggestions efficaces pour améliorer la situation sanitaire.
  • 2015: L’Organisation Mondiale de la santé adopte les objectifs de développement durable (ODD).
  • 2018 L’OMS réitère son engagement en faveur d’une couverture sanitaire universelle.   

Les engagements de L’OMS en France et en Europe

Dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus, Carl Bildt a rejoint en mars 2021, l’Accélérateur ACT.
C’est un partenariat d’organisations de santé publiques mondiales. En effet, il propose des solutions intégrées de bout en bout permettant de mettre plus vite un terme à la pandémie. Pour cela, une distribution équitable des vaccins, des tests et traitements est indispensable.

Par ailleurs, pour lutter contre les inégalités en Europe, L’OMS a rédigé en 2019, un rapport en matière d’environnement et de santé dans la Région. Voici quelques thèmes :

  • Le logement : insalubrité, chauffage, surpeuplement
  • Les services de base : eau potable, pauvreté énergétique
  • L’environnement et les transports : exposition à la pollution de l’air, habitats sur des sites contaminés
  • Les inégalités au travail : risques, pénibilités

En outre, l’OMS, la Commission européenne, l’ONU ainsi que d’autres organisations, ont élaboré un Programme de Travail Européen, 2020-2025 qui s’intitule « Une unité d’action pour une meilleure santé en Europe ».
Ce programme a pour missions de :

  1. Contribuer à la mise en place de cadres de vie locaux favorisant la santé et le bien-être
  2. Promouvoir une vie meilleure, en meilleure santé, avec plus de sécurité
  3. Améliorer la sécurité des patients et s’attaquer à la résistance aux antimicrobiens
  4. Formuler des informations stratégiques sur les niveaux de santé et de bien-être et des inégalités.
  5. Examiner et réviser les principaux programmes du portefeuille technique de l’OMS/Europe. Quelles sont les améliorations en matière de numérisation, de technologie et d’organisation.

Conseils de l’OMS au quotidien

L’activité physique – Ainsi, au vu des bénéfices de la pratique du sport sur la santé, l’OMS réitère ses recommandations en décembre 2020. Car les bienfaits d’une pratique sportive régulière, permet de lutter contre le diabète et le cholestérol. Mais aussi de prévenir certains cancers et d’améliorer la santé mentale.

La vaccination – En effet, dans une période ou les vaccino-sceptique sèment le doute, l’OMS n’a de cesse de promouvoir l’importance de la vaccination.
Il est établi qu’elle combat et élimine des maladies infectieuses potentiellement mortelles. L’organisation Mondiale de la Santé estime que plus de 2 à 3 millions de décès par an sont ainsi évités. C’est l’un des investissements les plus rentables dans le domaine de la santé.

L’obésité – Outre les répercutions aggravantes de l’obésité sur l’état général, les données accumulées depuis plusieurs mois ont permis de confirmer l’impact délétère de l’obésité sur l’évolution de la COVID-19 avec, notamment, un risque accru de recours à la ventilation mécanique et de décès, en particulier chez les personnes de moins de 50 ans.

L’OMS/Europe, actualité oblige, soutiendra les États membres dans les efforts qu’ils consentent pour mettre en place des systèmes solides et résilients, inspirés par des bases factuelles. Ainsi, un accès universel à des soins de qualité sans connaître de difficultés financières sera organisé. C’est là un élément central pour une reprise après la COVID-19.