La fête de la Saint-Patrick, Corona oblige, ne battra pas son plein ce mercredi 17 mars dans les pubs Irlandais. L’alcool, dangereux, quand il y coule à flot, est largement encouragé par les brasseries et les publicités. Mais cette consommation génère des comportements à risques, comme le Binge Drinking ou beuverie express. L’alcool est une boisson dont le premier verre altère déjà la perception et la conscience.
Alors comme disait Bourvil bien éméché lui, ” L’alcool non ! Mais l’eau ferrugineuse oui !” Nous vous expliquons pourquoi l’abus d’alcool est souvent à l’origine de comportements à risque.
État des lieux
En France, 23,6% des personnes de 18-75 ans reconnaissent consommer de l’alcool en quantité trop importante, même si la consommation a diminuée depuis le confinement, selon une étude menée par Santé Publique France.
L’alcoolisme reste la deuxième cause de cancers évitables après le tabac avec plus de 40.000 morts par an. Les condamnations pour homicides involontaires de conducteurs sous emprise en 2020 a atteint le nombre de 400.
Les effets sédatifs de l’alcool apparaissent dés deux verres de vin ou deux verres d’apéritif. L’alcool est un produit dangereux pour la santé.
Les fonctions motrices fonctionnent au ralenti, la compréhension est modifiée et les comportements à risque en découlent.
Les personnes sous emprise sont dangereuses pour elles-mêmes et leur entourage. Être responsable d’accident de la route, avoir des rapports sexuels non consentis ou commettre des violences conjugales, sont des conséquences dramatiques de l’abus d’alcool.
L’alcool, un breuvage très dangereux pour les jeunes
De l’intérêt de la prévention et de l’information auprès des jeunes pour les prémunir des écueils de l’alcool. En effet, une exposition précoce sera déterminante dans leur rapport à l’alcool dans le futur.
Cette mode, appelée binge drinking a pour but d’atteindre une ivresse maximum en un minimum de temps. Elle engendre des lésions cérébrales notamment de la substance blanche, dont les conséquences neurologiques peuvent être majeures et définitives. Ce phénomène loin d’être marginal, touche 50% des jeunes de 17 ans.
La prévention est primordiale et l’aide d’un psychologue ou médecin spécialiste des addictions peut être très utile pour aider un adolescent en prise avec l’alcool.
L’alcoolisme des jeunes est ravageur, car leur cerveau, dans un processus de maturation inachevé, est très vulnérable. La dépendance, les difficultés d’apprentissage, l’impulsivité accrue, un déficit de mémoire ou des troubles de l’émotion vont alors s’installer.
Le plan national de mobilisation contre les addictions 2018-2022 a été voté en 2018, pour faire face à ce problème de santé publique qui concerne aussi les adultes.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé
L’alcool, produit psycho-actif atteint une concentration maximum à jeun après 45 mn et après 90 mn consommé dans un repas. Sans modération, ses répercussions sur la santé sont nombreuses. En voici une liste troublante et non exhaustive :
- La grossesse : La prise d’alcool par la femme enceinte est la première cause non génétique de handicap mental. En effet, l’alcool traverse la barrière placentaire. Le taux d’alcool dans le liquide amniotique, est équivalent au taux d’alcool dans le plasma de la mère.
Les nouveaux nés ainsi exposés auront des troubles du comportement, des malformations du crâne et du visage, des retards de croissance. Ils sont 8.000 par an à naitre avec ces pathologies et la quantité d’alcool ingéré par la mère importe peu comme il est précisé dans le dossier rédigé par le Ministère de la santé. - Les maladies chroniques : L’alcool augmente la pression artérielle et l’hypertension. Il génère aussi la cirrhose en détruisant les cellules hépatiques, les transformant en tissu fibreux, empêchant le bon fonctionnement du foie.
La prise journalière de 3 verres d’alcool pour les hommes et 2 verres pour les femmes, augmente les risques de cancers. Comme des cancers de la bouche, de l’œsophage, du larynx, du pharynx, du colon-rectum et du sein. Ainsi 8% des cancers déclarés chaque année sont dû aux effets de l’alcool, selon un rapport de Santé Public France
Mais la coupe n’est toujours pas pleine.
L’abus d’alcool est toxique pour l’esprit
En outre, la consommation répétée et importante induit une dépendance et des conséquences neurologiques parfois irréversibles. En voici une liste non exhaustive qui fait tourner la tête :
- Les maladies neurologiques : Le syndrome de Korsakoff avec pour 84% des alcooliques, des troubles de la mémoire et des fonctions cognitives. Mais aussi une désorientation, une apathie et des fabulations pour palier la mémoire qui se délite. Une consommation régulière entraine des crises d’épilepsie, des encéphalopathies et neuropathies, avec atteinte de la substance grise et blanche du cerveau, comme le rappel l’Institut Pasteur.
Le cerveau, pour amoindrir les effets toxiques de l’alcool, va alors s’adapter en remodelant les connexions entre les neurones, ce qui a pour effet, le besoin d’une plus grande consommation. - L’addiction : sous l’effet de boissons alcoolisées, le cerveau libère de la dopamine, neuro-transmetteur du plaisir. Le cerveau va de manière compulsive, chercher à retrouver cet effet désinhibiteur et stimulant. C’est la dépendance.
Le saviez-vous ?
En 1954, Pierre Mendès France est Président du Conseil. Il crée ”le Haut Comité d’étude et d’information sur l’alcoolisme” afin d’endiguer les ravages causés par l’alcool. En 1956 alors premier ministre, il fait voter une loi interdisant l’alcool à l’école pour les enfants de moins de 14 ans. Mais cela n’a pas été du goût de tous les parents qui continuaient à donner dans le casse-croûte de leurs enfants, qui du vin, qui du cidre en fonction des régions !
Le contexte social de l’alcoolisme et la désintoxication
On l’a vu, une consommation précoce est un facteur déterminant. Mais l’environnement familial et social, également, comme le précise le dossier de l’INSERM. 30% des jeunes de 17 ans qui boivent de l’alcool le font avec leurs parents. Le vin est un des symboles de la tradition et de la gastronomie française. Les jeunes de 11-12 ans à qui on donne un verre d’alcool, auront 10 fois plus de risque de devenir des adultes alcooliques. Et comme il est aisé de s’en procurer, a contrario de la drogue, l’engrenage est rapide et facile.
L’alcoolisme est plus rependu chez les hommes au chômage et les travailleurs indépendants, et multiplie par 2 les risques de perdre son emploi.
Néanmoins, seuls une minorité des personnes concernées par cette dépendance décident de se soigner. L’objectif étant une abstinence à vie, la mobilisation laisse vite place au découragement. L’Inserm nous précise cependant que depuis quelques années, les objectifs sont davantage d’avoir une consommation raisonnée plutôt qu’une abstinence totale, démotivante.
Quelles solutions sont proposées aux personnes souffrant d’alcoolisme?
Les personnes alcooliques dont 10% bénéficient de soins spécialisés, ont accès aux médicaments comme les anxiolytiques. En effet, dans 80 % des cas, le sevrage s’accompagne de troubles dépressifs qu’il faut aussi soigner. Des séances avec un psychothérapeute, psychiatre ou neuropsychiatre peuvent être remboursées par une bonne mutuelle.
Vous trouverez les meilleures formules adaptées à votre budget sur Mutuello, en toute discrétion, car c’est un courtier en ligne et la souscription est sans questionnaire de santé.
L’hypnose est également proposée avec un taux de réussite de 30% chez les patients.
Parmi celles qui ont suivi une cure de désintoxication, les études relayées par le VIDAL montrent que quatre à dix ans après un sevrage hospitalier, 60 à 85 % des personnes ont rechuté au moins une fois.
Pourquoi l’abus d’alcool est dangereux et toxique ?
Question❓ – Réponses ❗
Est-ce que la bière, c’est vraiment de l’alcool ?
Oui. Si elle est moins concentrée en alcool qu’un whisky, la bière est toujours servie en plus grande quantité que les autres alcools. Il y a donc autant de quantité d’alcool dans 2 demis de bière que dans 2 verres de whisky !
Il y a moins d’alcool dans les prémix ?
Non. Mélanger l’alcool avec une boisson sucrée ne modifie pas la quantité d’alcool dans le verre ! Ainsi, les effets de l’alcool sont identiques avec un verre de whisky-coca ou avec un verre de whisky pur.
Est-ce qu’une cuite de temps en temps, c’est grave ?
Oui. A cause de la dépendance qui s’installe et des comportements à risque. L’ivresse cause des accidents de la route parfois graves et mortels. La perception étant perturbée, l’exces d’alcool, la cuite donc, favorise les relations sexuelles non protégées et non souhaités, les violences, les agressions, les homicides…