Si une hirondelle ne fait pas le printemps le pollen lui, en est bien la preuve ! Pourquoi le pollen, cet élément naturel des fleurs provoque-t-il des allergies ? Comment le pollen induit-il une réaction du système immunitaire avec des rhino-conjonctivite allergiques plus ou moins aiguës, voire de l’asthme !
Vous avez la gorge qui vous grattouille et le nez qui vous chatouille ?
Voici des conseils pour vous protéger et vous mettre à l’abri de cette pluie microscopique qui vous irrite !
Commençons par un peu de botanique
Le grain de pollen vient de palé qui signifie farine ou poussière en grec. Ces minuscules grains de forme ronde ou ovale, situés à l’extrémité des étamines, constituent l’élément fécondant mâle et mobile de la fleur.
Pour que la fécondation ait lieu, le grain de pollen doit atterrir sur le pistil d’une fleur de la même espèce. Et pour retenir le pollen ainsi déposé, l’appareil reproducteur femelle va user de petites forces électrostatiques, ou de substances gluantes et sucrées.
Par ailleurs, il existe des liaisons spécifiques entre les molécules du grain de pollen et le récepteur au niveau du stigmate.
Si elles sont bénéfiques pour les fleurs, elles peuvent être des liaisons dangereuses pour nous autres bipèdes !
Quels sont les plantes dont le pollen provoque des allergies ?
En France métropolitaine, le Ministère de la Santé, précise que les plantes ci-dessous sont allergènes.
Ainsi, un risque très élevé d’allergies provient des espèces suivantes :
- Les graminées (céréales, roseaux, bambou, pelouse)
- le bouleau (au nord de la France)
- Le cyprès, le thuya, le genévrier et d’autres cupressacées (au sud de la France)
- L’ambroisie à feuilles d’armoise dans les secteurs infestés par cette plante envahissante et très allergène
En outre, un risque élevé d’allergies est due aux plantes suivantes :
- La pariétaire et l’olivier (au sud de la France)
- L’armoise, l’aulne, le noisetier, le charme, le platane
- Le chénopode, l’amarante et d’autres espèces de la famille des Amaranthaceae
- Le plantain
Quels sont les symptômes quand le pollen provoque des allergies ?
Les éternuements à répétition, le nez qui coule, le dez bouché (traduire le nez bouché). Sans oublier les démangeaisons au niveau des yeux, du palais, du nez et des oreilles.
Vous l’aurez compris, l’allergie pollinique, le rhume des foins, ou la rhinite saisonnière qu’importe son nom, c’est fatigant et handicapant !
Il existe deux formes principales :
- La rhinite allergique saisonnière
C’est une inflammation des voies aériennes supérieures. Lorsque les voies lacrymales et la conjonctive sont être également atteintes, c’est la rhino-conjonctivite allergique.
La rhinite allergique est un facteur de risque important de survenue de l’asthme.
- L’asthme allergique
C’est une inflammation des bronches suite à l’inhalation d’allergènes en suspension dans l’air. Cette maladie chronique se manifeste par une respiration sifflante et un sentiment d’oppression thoracique. Les symptômes tels que la toux, un essoufflement après un effort, ou une fatigue anormale et brutale peuvent survenir.
L’asthme est une maladie avec des degrés de gravités variables et est potentiellement mortelle.
Bon à savoir !
Le Vidal précise que les deux affections -rhinite allergique et asthme allergique- coexistent souvent chez un même individu. En effet, près de 50% des patients ayant une rhinite allergique sont également asthmatiques. La rhinite allergique multiplie le risque d’apparition de l’asthme d’un facteur 4 environ.
Un médecin généraliste ou spécialiste peut prescrire des antihistaminiques ou corticostéroïdes qui sont parmi les principes actifs les plus importants.
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Pourquoi le pollen provoque des allergies chez certaines personnes ?
Les allergies liées au pollen concernent 20% des enfants et 30% des adultes et la prédisposition est souvent héréditaire. Ce sont les plantes pollinisées par le vent qui déclenchent l’allergie pollinique.
Le système immunitaire réagit aux protéines des pollens qui sont paradoxalement inoffensives.
L’inspiration ou le contact direct entraine une libération d’histamines, anticorps qui agissent contre les microbes, bactéries et virus. La réaction immunitaire provoque une inflammation de la muqueuse respiratoire et oculaire.
En effet, la revue de l’INSERM, précise que les maladies allergiques peuvent être dues aux anticorps et aux lymphocytes T, cellules spécialisées dans la défense de l’organisme. Ainsi, l’eczéma et l’asthme chronique sont causés par des lymphocytes T.
Comment se protéger du pollen ?
Il existe plein d’astuces pour se protéger du pollen et éviter ainsi des allergies. En voici quelques-unes parmi les recommandations du Ministère de la Santé :
- Aérer à fond uniquement pendant les périodes pluvieuses.
- Installer un filtre à pollen dans la voiture et bien l’entretenir.
- Se laver les cheveux le soir pour réduire la quantité de pollen emportée dans le lit et ne pas se déshabiller dans la chambre à coucher.
- Se rincer le nez matin et soir avec un spray d’eau de mer
- Par beau temps venteux, lorsque la concentration de pollens est plus élevée, il est conseillé de limiter les séjours à l’air libre et de mettre des lunettes de soleil.
Quels sont les traitements contre les allergies ?
Votre allergologue peut vous proposer de mettre en place un protocole de désensibilisation. Elle consiste à habituer peu à peu l’organisme à l’allergène pour éviter le branle-bas de combat intempestif du système immunitaire ! Les séances s’étalent entre 3 et 5 ans et les traitements sont sous forme de gouttes, comprimés ou injections.
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Si vous êtes plutôt médecine douce, les médicaments homéopathiques peuvent être efficaces pour traiter les symptômes aigus. Il est recommandé d’y associer un traitement de fond pour des effets durables.
Depuis le 01 janvier 2021, l’homéopathie n’est plus remboursée par la sécurité sociale. Seule une complémentaire santé avec un forfait médecine douce les prend en charge.
Le traitement doit être mis en place deux à trois mois avant la date estimée de la libération des allergènes dans l’air.
Questions ❓ Réponses ❗
Comment connaitre les périodes polliniques ?
Le Ministère de la Santé met à votre disposition une plaquette qui vous informe des périodes critiques pour anticiper et vous prémunir des allergies. Il existe deux grandes saisons, le printemps bien sur, mais aussi l’automne !
La pollution aggrave-t-elle les allergiques aux pollens ?
Certains polluants chimiques de l’air peuvent modifier la réaction allergique, en agissant sur les grains de pollen, ou directement sur les personnes sensibilisées. Par exemple, l’ozone altère les muqueuses respiratoires. La réaction allergique au pollen va donc se manifester à des concentrations plus faibles qu’en l’absence d’ozone.
Le changement climatique a-t-il une influence sur les allergies ?
En effet, le changement climatique a un effet sur certains pollens. Il avance la date de début de pollinisation et ainsi la quantité de pollens produite. Par le réchauffement, certaines espèces du sud migrent vers le nord, comme les oliviers qui disséminent leur pollen dans des régions autrefois épargnées…
